Mardi 8 mars 2022 à 20H45 - Annie Topalov
« L’importation des modèles et les enjeux de la transmission psychanalytique ». Suite.
Dans l’après-guerre des années 1940 Abraham Kardiner -patient de Freud- et Lionel Ovesey, deux psychiatres psychanalystes de New York mènent une enquête psychanalytique sur l’impact des discriminations sur la vie psychique des noirs américains.
A partir de cette étude je questionnerai la place d’une approche anthropologique de l’oppression dans la psychanalyse. Une oppression qui peut prendre de multiples formes dans le monde du travail, dans les familles, dans les persécutions.
Mardi 8 mars 2022 à 20H45 - Annie Topalov
« L’importation des modèles et les enjeux de la transmission psychanalytique ». Suite.
Dans l’après-guerre des années 1940 Abraham Kardiner -patient de Freud- et Lionel Ovesey, deux psychiatres psychanalystes de New York mènent une enquête psychanalytique sur l’impact des discriminations sur la vie psychique des noirs américains.
A partir de cette étude je questionnerai la place d’une approche anthropologique de l’oppression dans la psychanalyse. Une oppression qui peut prendre de multiples formes dans le monde du travail, dans les familles, dans les persécutions.
Séminaire 2025-26
“La psychanalyse, c'est pas la Samaritaine!”
- 2 - Les constellations thérapeutiques (ou transférentielles)
Si la psychanalyse est une éthique du sujet et le transfert un formidable levier pour le changement, le psychanalyste ne peut pas “tout” pour le patient. Il est généralement admis, notamment pour les patients psychotiques (mais pas seulement...), la nécessité d'un psychiatre et le caractère indispensable d'un traitement médicamenteux, dans un “dispositif” introduisant une tiercéité.
D'autres approches thérapeutiques sont souvent trouvées par le patient lui-même, ou peuvent parfois être suggérées par l'analyste. Nous poursuivrons, à partir de la clinique, la travail engagé l'année dernière sur la façon dont ces constellations thérapeutiques se mettent en place, leurs effets sur le transfert et la dynamique de la cure.
Samedi 27 septembre 2025 de 14H15 à 18H00 - Après-midi débat à la Mije, 6 rue de Fourcy 75004 Paris
Accueil à. partir de 14h
Un narcissisme contemporain ?
On entend souvent dire que nos analysants contemporains présenteraient de plus en plus souvent des problématiques narcissiques, au lieu des complexes œdipiens ou des névroses classiques.
Est-ce parce que les psychanalystes travaillent aujourd’hui davantage avec l’archaïque ? Est-ce parce que les « diagnostics » psychopathologiques ont évolué ? Est-ce un fait d’époque et de civilisation qui pousserait à l’individualisme, à la compétition, à une nécessaire valorisation de soi au détriment de l’altérité ?
Si les notions, freudienne du narcissisme, lacanienne du miroir ou winnicottienne du self restent précieuses, elles ne suffisent pas à penser les souffrances ou les impasses narcissiques de nos analysants.
Pouvons-nous penser plus loin ? Pouvons-nous entendre les voies de transformation proposées ou imposées par notre époque ?
Et quelles implications sur les transferts ou sur la conduite des cures ?
Avec Jean-Pierre Bouleau, Karine Campens, Annie Topalov.
Samedi 24 janvier 2026 de 14h15 à 18h - Après-midi débat à la Mije, 6 rue de Fourcy 75004 Paris
Accueil à. partir de 14h
Le corps, le réel, l’endogène… et l’exogène.
Le corps, pour une grande partie, reste un mystère pour la psychanalyse.
Le réel s’impose à l’être humain, le plus évolué soit-il. Au sens de Jacques Lacan, le Réel est ce qui échappe à toute symbolisation et à toute représentation. Il nous dépasse et peut même nous terrifier : songeons à ces cancers, qui nous « tombent dessus », parfois même dans notre jeune âge…
L’endogène, pour la dépression, était admis comme difficilement atteignable par la cure analytique : la femme d’Althusser en a « fait les frais », pourrait-on dire !
Réfléchir à ce qui est exogène à la psychanalyse, mais en lien avec elle, peut-il nous aider à approcher de plus près ce réel du corps et de l’endogène ?
Avec Jean-Michel Delaroche, Lynda Amiri, Michel Lévy.
Samedi 4 avril 2026 de 14h15 à 18h - Après-midi débat à la Mije, 6 rue de Fourcy 75004 Paris
Accueil à. partir de 14h
Filiation et transmission.
Destin des filiations et de la transmission inter-générationnelle.
L’héritage met en tension le passé et le présent du patient,
mais aussi ceux de l’analyste et de la psychanalyse.
Comment entendre la continuité dans la vie psychique des générations successives.
Identifier les loyautés invisibles, dépasser les non-dits, entendre les blessures enfouies.
Freud posait que la haine, en tant que relation à l’objet, est plus ancienne que l’amour.
« On refait ce que l’on a subi » sans en avoir conscience.
La transmission souvent inconsciente des traumatismes ou des dettes symboliques d’une génération à l’autre entraîne des mal-êtres profonds. Ces mémoires blessées influencent les identités, les visions de monde,
et dans l’actuel, la justification et perpétuation des actes de violence, des replis identitaires.
Ces ressentiments se nourrissent des discours des pouvoirs, s’utilisent pour renforcer des discours de haine et créent un ennemi commun pour légitimer violence et oppression.
L’héritage peut-il se dénouer de ses effets normatifs et contraignants, l’ouvrir à de nouveaux signifiants, de nouveaux usages.
On ne peut l’effacer, mais le déplacer, le transformer, trouver d’autres formes d’utilisation.
L’héritage transformé devient alors un nouveau point de départ, un nouveau territoire.
Avec Gilbert Tibi, Marie-Jeanne Gendron-Garnier, Isabel Korolitski, Faïka Medjahed, Frédéric Rousseau.